Attaque de panique :
Mode d’emploi et conseils pratiques :
La première attaque de panique :
Céline a une trentaine d’années. Elle est bien intégrée dans son travail et son couple se porte bien ; tout semble aller pour le mieux jusqu’à ce que ce jour-là alors qu’elle fait la queue à la poste, Céline sent des sensations qu’elle n’avait jamais eu auparavant. Tout d’un coup, elle sent son coeur se mettre à battre trop vite, elle sent une chaleur monter du fond d’elle même, tout en ayant très froid aux mains et des fourmillements circuler dans ses membres ; elle n’arrive plus à penser ; elle sent une douleur inquiétante dans sa poitrine. Elle a l’impression qu’elle va mourir d’un arrêt cardiaque. Elle se précipite aux urgences ; après examen, on lui confirme que tout va bien et qu’elle a « simplement » fait une attaque de panique.
Ce « simplement » a un goût d’ironie car très impressionnantes, les attaques de paniques surviennent brusquement et inopinément du point de vue subjectif du patient. Cependant, les études de suivi prouvent que la plupart des personnes souffrant d’attaques de panique présentent les symptômes à bas bruit déjà une heure avant le déclenchement de la crise.
Cet état est transitoire, même s’il est très effrayant à vivre : les patients qui en parlent évoquent la peur de mourir, la crise cardiaque, l’étouffement. Tous ont la sensation d’avoir vu la mort de près. Ce qui contraste souvent avec la légèreté avec laquelle est souvent énoncé le diagnostic par les professionnels de santé : « ce n’est qu’une crise d’angoisse, une attaque de panique… ». Bien sûr, avant de conclure à des attaques de paniques, tout professionnel de santé sérieux se sera assuré qu’il ne s’agit pas d’autre chose
Que peux-t-on faire pour traiter les attaques de panique?
Tout d’abord, comprenons ce qui se passe quand survient l’attaque : tout notre corps subit les conséquences du stress. A l’origine, le stress est une réaction de notre corps face à une situation de danger. C’est une réaction automatique d’une partie de notre système nerveux. Cette réaction, à l’origine, vise à nous permettre de faire face à ces dangers. Mais il arrive que quand notre système de stress est activé de façon trop fréquente en cas de stress chronique, ou quand nous sommes confronté à une situation particulièrement dangereuse, notre corps s’emballe et réagit de façon excessive.
Dans le cas d’attaques de paniques répétées, le patient développe fréquemment une crainte d’anticipation concernant ces attaques qui, du coup, les déclenche.
Afin de prévenir ces réactions, il s’agit d’être attentif à un certains nombre de facteurs :
Le sommeil : pierre angulaire de notre santé, mentale et/ou physique, le sommeil est très sensible au stress. Souvent celui-ci se manifeste à l’endormissement, en empêchant la détente corporelle nécessaire à une bonne entrée dans le repos. Parfois, il s’agit de sursauts anxieux durant la nuit qui nous réveillent le coeur battant et sans comprendre ce qui arrive.
L’auto-observation : il est fréquent que, une fois confronté à une ou plusieurs attaques de panique, la personne développe une attention excessive à certaines manifestations corporelles : les battements cardiaques, les sensations vertigineuses, les tensions musculaires. Cette sensibilité va du coup, accentuer les symptômes mêmes que l’on souhaite éviter.
La respiration : notre respiration est le garant de l’équilibre de notre corps. C’est un mécanisme automatique et toujours présent (fort heureusement !)mais il est intéressant de constater que nous pouvons de façon volontaire et consciente, modifier, moduler et faire notre respiration une véritable alliée pour notre santé et notre équilibre.
En situation d’attaque de panique, nous sommes sur un mode d’hyperventilation : un déséquilibre se crée, qui provoque un surplus d’oxygène et une chute du dioxyde de carbone dans notre organisme. Les conséquences sur le corps expliquent ces effets déroutants , tout d’abord sur notre cerveau : vertiges, étourdissements, sensation d’étouffement, irréalité, vision floue… et sur l’ensemble du corps : augmentation du rythme cardiaque pour accélérer la circulation sanguine, mains froides et moites, raideur musculaire…
Ces efforts respiratoires donnent des douleurs thoraciques du fait de la sollicitation musculaire.
Tous ces effets épuisent l’organisme qui ressent alors une grande sensation de fatigue.
Afin de mener une action efficace contre ces attaques de panique, il s’agit dans un premier temps de sortir du stress chronique :
On sait aujourd’hui (ou on redécouvre) que les techniques de relaxation, sophrologie, hypnose, méditation permettent de ré apprendre à gérer le stress et à en finir avec ces attaques de panique.
De simples techniques de respiration adaptées font que la tension s’évacue au fur et à mesure plutôt que de s’accumuler.
En cas d’attaque de panique, il est très difficile de s’obliger à respirer lentement. C’est pourquoi, on conseille de « respirer dans un sac ». Il s’agit de permettre de sortir des symptômes de l’hyperventilation en ré inspirant l’air expiré et riche en gaz carbonique, ce qui re créer l’équilibre gazeux nécessaire à notre corps. Au bout de quelques minutes, les effets positifs se font sentir : apaisement des vertiges, remise en marche de la pensée, apaisement.
Cependant, un travail au niveau des pensées qui amènent au stress doit être fait. Accompagné d’un thérapeute le patient trouvera d’autres façons d’envisager les situations et d’y faire face.