Comment fonctionne le stress ?

  • 05 Décembre 2019

Au début, on peut sentir comme un coup de fouet, consécutif à la libération par le corps d’adrénaline, on parle alors de « bon stress », on pense plus vite, on s’active plus… et c’est souvent agréable de travailler ainsi sous pression, parce qu’on a l’impression d’être plus efficace.

Mais après un certain temps, l’effet positif de l’adrénaline s’atténue, on passe du « bon stress » au « mauvais stress », le corps se met à nous signaler que cette situation ne nous convient plus : on se met à se sentir oppressé, fatigué, irritable, les mains tremblent, on se mort les lèvres, on a mal au ventre, parfois le cœur s’emballe tout seul, on a des migraines, des troubles du sommeil… autant de symptômes, de somatisations qui varient d’une personne à l’autre mais indiquent une même origine : le stress.

Et si jamais l’on n’écoute pas ce signal, c’est-à-dire si on ne résout pas le problème, ou l’on ne se repose pas, si en un mot l’on persiste dans cette logique de stress, le corps se met à intensifier ce signal, il somatise plus. Et ce qui n’était que du stress peut se transformer en dépression ou en crise d’angoisse.

Au départ donc, face à un environnement stressant, on commence à se sentir mal dans le corps, puis l’esprit s’empare de cette sensation, on se met à penser trop, à imaginer des scénarios catastrophe, à se souvenir de choses désagréables, parfois l’on se fait également des images négatives. Et le tout fonctionne comme un cercle vicieux qui s’intensifie et s’installe : les somatisations du corps engendrent les idées négatives qui engendrent des images négatives.

Pourquoi est-il si difficile de vaincre son stress seul ?

Si je vous dis : « Ne pensez pas à un chat qui court après une souris », à quoi allez-vous penser ? « A un chat qui court après une souris, évidement ! ». Plus on se force à ne pas penser à quelque chose et plus on y pense ».

On se dit :

« Ne pense pas au stress au travail » et on y pense encore plus.

« Ne pense pas au tension au foyer » et on y pense encore plus.

« Arrête de te sentir nul » et on se sent encore plus nul.

« Retrouve le sommeil ! » et on est encore plus éveillé.

« Je ne veux pas rougir, trembler, bégayer, me sentir mal, avoir de troubles du sommeil » et on rougit, tremble, bégaie, se sent mal, on a des troubles du sommeil, encore plus.

Bref plus on se force à ne pas stresser et plus on stresse ! Ce phénomène à un nom en psychologie : la réactance.

 

 

 

Comment gérer son stress ? Quelques outils

Dans le cadre d’une thérapie, en quelques séances, on peut agir sur la gestion du stress à quatre niveaux :

1. Agir sur les situations stressantes (stress au travail, tension au foyer, dans les études) On peut apprendre à les éviter. Un psychothérapeute peut vous aider à mieux vous organiser. Il peut vous apprendre à gérer votre temps. C’est important dans le cadre de la gestion du stress de veiller à garder suffisamment de temps à soi, pour se reposer, se distraire, bien séparer ses différentes activités. Votre psychothérapeute est là pour vous permettre de dénouer les situations qui systématiquement engendre stress au travail et tension au foyer, vous donner une meilleure gestion de votre vie !

2. Agir sur Les somatisations. En apprenant certaines techniques de relaxation (respiration, auto-hypnose…) vous pourrez détendre votre corps et grâce à cela gérer votre stress, au coup par coup en fonction de son intensité.

3. Lutter contre Les idées négatives. La thérapie systémique apporte des outils merveilleux pour cesser de trop penser. La Gestalt thérapie, quant à elle, permet de développer son instinctivité pour agir et communiquer sans trop réfléchir.

4. Lutter contre Les images négatives. L’hypnose et le PNL, certains outils des TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) sont efficaces pour cesser la réminiscence de ces images inutiles.

Notre approche :

Pression d’un supérieur hiérarchique, de la famille, des examens, d’une vie toujours plus rapide… le stress est partout et s’inscrit dans votre corps. Maux de ventre, maux de tête, tremblements, insomnies. Autant de symptômes liés au stress et qui viennent le renforcer.

Un petit conseil direct, franc et tout à fait personnel, de la part d’un thérapeute : lancez-vous ! Lancez-vous dans la gestion de votre stress, pour enfin vivre mieux. Si vous souhaitez arrêter de stresser des solutions thérapeutiques existent, efficaces sur des temps courts (c’est-à-dire sur un horizon thérapeutique inférieur à dix séances). On ne naît pas stressé, on apprend à le devenir et on peut apprendre à ne plus l’être, à vivre bien en somme. Le stress n’est pas une fatalité, loin de là.