Comment gérer son stress avec des anti-stress naturels ?

  • 11 Février 2020
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Il nous accompagne tout au long de la vie, pour le meilleur… et pour le pire ! Autant l’apprivoiser et amortir les chocs, au quotidien, avec de petits ou de plus grands moyens pour chasser le stress.

 

On apprend à gérer son stress autrement

Encore champions d’Europe de la consommation de psychotropes, médicaments qui agissent sur le cerveau et l’humeur, et d’anxiolytiques, les Français comprennent peu à peu que la chimie n’est pas souveraine et brouille parfois le jeu des neurones…

Chiffre

10 %
des Français prennent régulièrement des psychotropes.
50 à 60 %
des arrêts de travail sont dus au stress.

Le stress est un phénomène normal qui met à l’épreuve nos capacités d’adaptation ; il ne devient envahissant que quand celles-ci sont manifestement dépassées. Et comme chacun réagit différemment pour un stresseur identique, divorce, changement de travail, égarements d’un ado, etc., les solutions pour y faire face, que l’on soit seul ou épaulé par un professionnel, médecin et/ou psy, doivent être adaptées au stressé. Quel que soit le stresseur, irritabilité, tensions musculaires, troubles du sommeil sont souvent au rendez-vous. Et l’on consomme beaucoup trop de ces anxiolytiques toxiques que sont l’alcool et/ou le tabac.

Pour réguler un stress destructeur, le psy enseigne des stratégies d’ajustement, pour diminuer la réaction inappropriée au stress, en s’aidant de la relaxation, de la méditation ou de toute autre technique de détente, et en apprenant à penser différemment. Un stress excessif, en effet, vient souvent de ce que l’on sous-évalue ses ressources et que l’on surévalue le problème à l’origine du stress. Il s’agit ici de revenir à des pensées plus rationnelles qu’un scénario catastrophe générateur de stress. Indésirables, les schémas de pensée, les distorsions cognitives que l’on emprunte précipitamment, automatiquement, dès que l’on est dépassé par un stresseur. Et place à une voie de repli plus positive, où l’on relativise, l’on s’adapte et ainsi on tord progressivement le cou du stress paralysant.

Des antistress naturels

1/ Respirer comme un bébé

Avec le ventre ! On inspire en le gonflant, plus sûr moyen de faire de la place pour l’air dans ses bronches et l’on expire le plus longtemps possible en rentrant le ventre tout doucement, une vingtaine de fois, à chaque attaque déloyale de mauvais stress. L’objectif ? Inverser la tendance de l’hyperventilation et de l’accélération du rythme cardiaque, manifestations physiques emblématiques du stress.

2/ Apprendre les plantes

On peut compter sur l’aubépine, la passiflore ou le griffonia (Griffonia, bienfaits et mode d’emploi, Hélène Barbier du Vimont, éditions Médicis) pour semer le calme, en tisanes. Comme sur les huiles essentielles de mandarine rouge, lavande, ylang-ylang, orange douce, néroli bigaradier, etc., en roll’on nomade, qui interrompt la montée du stress, à appliquer sur les poignets que l’on frotte l’un contre l’autre pour en libérer les arômes, ou en pulvérisations dans une pièce.

3/ Adopter la sieste éclair

Souveraine, une courte sieste postprandiale, peut être une excellente technique anti-stress quand un petit train de sommeil manifestement se profile. On envisage alors la suite des événements de façon plus sereine à condition de ne pas aller au-delà de 10 à 15 minutes, au risque sinon de comater.

4/ Décapiter ses émotions parasites

Des tremblements sous le coup d’une émotion, une diarrhée, des sueurs, à la veille d’un examen, des troubles du sommeil anxieux ? Le remède homéopathique qui convient est Gelsemium sempervirens, l’antitrac, plutôt à hautes dilutions pour ces signes du domaine de l’émotion, 15 ou 30 CH, 5 granules en 9 CH la veille d’une prestation par exemple, d’un examen, et juste avant…

5/ Découvrir sa fleur

L’impression d’être dépassé par l’ampleur de la tâche ? Pour la contrer, une Fleur de Bach, celle de l’orme, Elm dans le langage Bach (Mieux vivre avec les fleurs de Bach, Pascale Miller, éd. Eyrolles). Deux gouttes 7 fois par jour de cette fleur du lâcher-prise à associer éventuellement à l’impatience, Impatiens.

La cure thermale, aide au sevrage des psychotropes ?

La cure thermale de trois semaines comprend 4 soins tous les matins ; les patients anxieux se portent significativement mieux que s’ils prennent un médicament de référence agissant contre l’anxiété et la dépression. Moins de douleurs, tensions, oppression thoracique, spasme digestif, etc., qui signent l’anxiété. Ces effets bénéfiques sont durables 6 mois. Ce premier travail, STOP TAG (Suivi du thermalisme à orientation psychosomatique dans le trouble anxieux généralisé) a été suivi d’une seconde étude, SPECTh (Sevrage de psychotropes par éducation psychothérapique en cure thermale) dont nous attendons les résultats début 2013. Le sevrage aux anxiolytiques n’était jusqu’ici envisageable qu’au domicile ou à l’hôpital, où la prise en charge est alors insuffisante ou trop contraignante. Nous espérons beaucoup de ce protocole de sevrage en cure de 3 semaines et suivi à 6 mois, validé par des experts psychiatres.

À éviter

  • Ne vivre que pour son travail ! Même s’il est essentiel à l’épanouissement pour la majorité des Français, il doit être remis à sa juste place (Remettre le travail à sa juste place, Catherine Viot & Luce Janin-Devillars, éd. Hachette pratique, Les ateliers de Psychologies magazine).
  • Faire comme si le travail était tout ! Pour ne pas se laisser envahir, il convient de tracer et d’entretenir des frontières étanches entre vie privée et vie professionnelle (Ne plus craquer au travail, Dr Dominique Servant, éd. Odile Jacob).
  • Ruminer tout le temps. Et pour cela, travailler son mental, apprendre à mieux maîtriser ses émotions, réduire les tensions par la relaxation (y compris au bureau, si si !), prendre du recul avec des exercices, en pleine conscience.
  • Mal gérer son temps. Il faut en garder pour soi, préserver son sommeil, pour être mieux armé vis-à-vis d’un stresseur aigu ou chronique.