Commet contrôler et combattre ses phobies ?

  • 27 Février 2020
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Que faire face à ces peurs irrationnelles, handicapantes pour soi comme pour son entourage ? Commencez par les comprendre pour les contrôler.

Je distingue ma phobie

La phobie est la maladie psychologique la plus fréquente : elle touche entre 5 et 25% d’entre nous. Autant incontrôlable qu’irrationnelle, elle déclenche des crises de panique plus ou moins aiguës et force la personne à éviter tout contact avec la source d’angoisse. Heureusement, les déclencheurs de phobies ne sont pas ingérables, à condition de savoir les identifier.

Ma peur est précise et ciblée

Les spécialistes appellent « phobies spécifiques », les peurs irraisonnées d’une chose ou d’une situation particulière, limitée à un contexte précis. Il en existe des centaines, les plus courantes étant la peur panique des animaux ou insectes (souris, araignées, serpents), la peur des hauteurs ou du vide (avion, ascenseurs) ; ou celle des espaces restreints et confinés appelée claustrophobie.

Ma peur est complexe

L’autre catégorie de phobies identifiées est celle des phobies dites complexes. Elles désignent les peurs sociales, de la foule et des espaces publics – ou agoraphobies – qui s’accompagnent d’autres caractéristiques comme l’angoisse chronique ou une mésestime de soi. En effet, la crainte incontrôlable de l’autre cache une extrême introversion. L’anxiété de la foule et des lieux publics se construit sur la peur d’être enfermé sans pouvoir s’échapper, provoquant une crise de panique.

J’apprends à la contrôler

Ces peurs paniques ont de nombreuses répercutions dans la vie sociale et privée par la modification problématique du comportement, hors de contrôle. S’en débarrasser est autant libérateur pour soi que pour l’entourage.

Déprogrammer ses réactions

L’inconscient collectif héberge des idées reçues dont il est difficile de se défaire. Par exemple, la réputation des araignées, répugnantes et dangereuses, peut faire naître une phobie alors qu’on n’a jamais été mordu par une de ces petites bêtes. Il faut commencer par se rassurer sur la passivité des arachnides : observer quelqu’un qui n’en n’a pas peur, le voir réagir de façon indifférente en présence de la bestiole, ou même jouer avec, peut troubler la phobie… et la «déprogrammer».

Faire appel à des traitements ciblés

Pour venir en aide aux phobiques, il existe des traitements médicaux pharmacologiques ou psychologiques. Contre les phobies sociales, les médecins prescrivent des bêtabloquants ou des antidépresseurs, pour calmer l’anxiété et les crises de paniques. Il est conseiller de les doubler d’une prise en charge psychologique bien suivie. En cas de phobies spécifiques, les thérapies comportementales, comme la PNL (programmation neuro-linguistique) ou l’exposition à l’objet de sa peur, s’avèrent très efficaces.

Quand l'hypnose soigne l'inconscient

Etre plongé dans un état de conscience modifié permet de déverrouiller des blocages profondément ancrés. A raison de plusieurs séances (à déterminer avec l’hypnothérapeute), l’état entre la veille et le sommeil auquel on est soumis permet de réduire progressivement les « réflexes d’angoisse » et l’agitation anxieuse entretenue par les facteurs de stress. Le travail sur les pensées automatiques déplaisantes est alors possible ainsi qu’un reconditionnement des émotions associées à des idées/pensées et des faits réels.