Gérer ses émotions ou simplement les accepter ?
Les émotions ont une véritable fonction de survie. Les éviter ou les contrôler à tout prix n’est pas la solution pour trouver l’apaisement. Et si au contraire, il fallait tout simplement apprendre à les accepter pour ce qu’elles sont ?
Les émotions sont présentes à chaque instant de notre vie. Et parfois elles nous envahissent, nous dépassent et prennent le contrôle. Avec l’idée sous-entendue qu’il nous faut les gérer pour être plus heureux, plus épanoui, ne plus être paralysé et retrouver la liberté d’agir. Ce discours est très courant aujourd’hui. Et si la solution était inverse ? Et s’il ne fallait surtout pas chercher à gérer nos émotions mais, au contraire, apprendre à les accepter ? C’est tout le propos de ce livre, écrit à quatre mains par Catherine Aimelet-Périssol, médecin et psychothérapeute, et Aurore Aimelet, journaliste indépendante et auteure de nombreux guides de développement personnel.
Les émotions, notre kit de survie face au monde extérieur
Aujourd’hui, de nombreux psys défendent l’idée que, comme nous sommes aux commandes, c’est à chacun de nous de reprendre le contrôle, de ne pas nous laisser déborder par nos émotions. Surtout les mauvaises émotions que sont la peur, la culpabilité, l’agressivité ou l’ennui. Pour s’en libérer, de nombreuses techniques sont proposées : l’évitement, la lutte ou encore la raison.
Et si tout cela ne servait à rien ? Et même, était contre-productif ? Car les émotions ont bel et bien une fonction, une utilité et un rôle positif dans notre vie, même les émotions négatives.
Dès le début du livre, les deux auteures montrent en effet que les émotions ne sont pas nos ennemies, bien au contraire. Leur fonction est d’assurer notre survie. Elle permet notamment d’enclencher nos mécanismes de défense que sont la fuite, la lutte et le repli sur soi. Ces trois mécanismes ne sont possibles que grâce aux émotions : la peur déclenche la fuite, la colère déclenche la lutte, et la tristesse déclenche le repli sur soi. Objectif final : rester en vie.
Apprendre à accepter ses émotions pour ce qu’elles sont
L’émotion en elle-même n’est donc pas le problème : ce sont les habitudes cognitives et comportementales qui en découlent. Car souvent, à la suite d’une émotion, nous « psychotons ». En clair, nous extrapolons, nous nous représentons la situation de telle manière qu’elle en devient dramatique, frustrante… Avec, à la clé, un mal-être que l’on entretient soi-même.
Voilà pourquoi la solution n’est pas d’apprendre à gérer ses émotions mais plutôt d’apprendre à les accepter pour ce qu’elles sont.
C’est, selon les deux auteures, la seule manière pour se libérer du mal-être qu’elles peuvent créer. Elles citent alors quelques pistes pour réussir à s’en sortir : ne plus vouloir tout éviter, ne plus vouloir tout contrôler, ne plus vouloir tout expliquer. Et surtout, une fois ces automatismes désamorcés, prendre le temps de s’intéresser à soi, à ses émotions, à ce qu’elles veulent nous dire de nous-même. C’est la clé pour être mieux avec soi et avec les autres.
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