NEUROSCIENCES : Alimentation : voici la physiologie d'un corps à table :
Lorsqu'on mange...
D'un côté, il y a le plaisir sensuel. C'est celui produit par ce qu'on appelle le circuit de la récompense, qui comprend l'hippocampe, l'amygdale, le noyau accumbens, le striatum dorsal et ventral, le cortex cingulaire antérieur et préfrontal. Ce circuit renforce certains comportements clés comme l'alimentation et la sexualité, et est impliqué dans les phénomènes d'addiction. Il fait appel à la dopamine, un neurotransmetteur très impliqué dans les sensations de plaisir, mais également dans l'apprentissage. La dopamine nous invite alors à continuer de manger. De l'autre côté, il y a la bascule de l'appétit à la satiété, qui se joue dans l'hypothalamus. Ce centre de contrôle du corps s'assure de son homéostasie, c'est-à-dire qu'elle en régule les grandes fonctions comme la soif, le sommeil, la température corporelle et, donc, la faim. Il est aussi très important pour les émotions.
Plaisir, sensation, émotion ? Hmm, voilà qui résume bien notre état mental pendant qu'on mange. Plus bas dans le corps, les mécanorécepteurs gastriques, qui s'activent par le mouvement, signalent que l'estomac se distend sous le poids de nouveaux aliments. L'information remonte au cerveau via le nerf vague.
Progressivement, la valse des hormones change de sens. Le remplissage de l'estomac entraîne une baisse de l'expression de ghréline tandis que le peptide formant cette hormone de la faim subit un processus de maturation pour donner naissance à l'obestatine, une hormone qui diminue l'appétit. Eh oui, la faim et la satiété sont codés par le même gène, un cas unique où deux molécules aux rôles antagonistes ont la même origine génétique. De quoi rester bouche bée…
1 Les sensations de gras et de sucre sont détectées immédiatement dans la bouche par les papilles gustatives.
2 Elles stimulent l'hypothalamus et le circuit de la récompense dans le cerveau : nous ressentons du plaisir.
3 Les aliments arrivent dans l'estomac, qui se distend, ce qui active des mécanorécepteurs. Il envoie à l'hypothalamus, via le nerf vague, un signal indiquant qu'il se remplit.
4 La digestion débute : l'estomac cesse de produire de la ghréline et commence à excréter des hormones de la satiété, leptine et obestatine.
5 Les tissus adipeux commencent à stocker les acides gras digérés et initient la sécrétion de leptine.
6 Tous ces signaux sont intégrés au niveau de l'hypothalamus : la sensation de faim diminue.
1 Les sensations de gras et de sucre sont détectées immédiatement dans la bouche par les papilles gustatives.
2 Elles stimulent l'hypothalamus et le circuit de la récompense dans le cerveau : nous ressentons du plaisir.
3 Les aliments arrivent dans l'estomac, qui se distend, ce qui active des mécanorécepteurs. Il envoie à l'hypothalamus, via le nerf vague, un signal indiquant qu'il se remplit.
4 La digestion débute : l'estomac cesse de produire de la ghréline et commence à excréter des hormones de la satiété, leptine et obestatine.
5 Les tissus adipeux commencent à stocker les acides gras digérés et initient la sécrétion de leptine.
6 Tous ces signaux sont intégrés au niveau de l'hypothalamus : la sensation de faim diminue.
Et enfin, lorsqu'on est rassasié
Le ventre plein, une floppée de peptides (molécules d'acides aminés) sont produits par le système gastro-entérique. Insuline, cholécystokinine PYY 3-36, bombésine, entérostatine, glucagon-like peptide-1, apoprotéine A-IV… viennent signaler au reste du corps et au cerveau que la jauge à énergie est pleine. Du côté des tissus adipeux, l'afflux de nouvelles ressources initie la sécrétion de leptine durant les deux heures après la prise alimentaire. L'hypothalamus répond à tous ces signaux anorexigènes en inhibant la sécrétion d'orexine, un neurotransmetteur qui favorise l'état d'éveil : somnolence assurée. ..
D'après des recherches dirigées par Alexandre Benani, chercheur du CNRS au Centre des sciences du goût et de l'alimentation, ce changement d'état se manifeste dans l'hypothalamus par une drôle de danse cellulaire : les astrocytes, des cellules en forme d'étoile qui régulent l'activité de neurones dans le cerveau, changent de forme. Elles se rétractent lorsqu'elles perçoivent une hausse suffisante du taux de glucose sanguin pour signifier un bon repas. Ce faisant, elles desserrent un peu leur étreinte sur les neurones, ce qui fait s'activer davantage ces derniers et produit le sentiment de satiété. La sérotonine nous distille du bien-être et inhibe notre prise alimentaire. Ces mêmes recherches montrent qu'un repas riche en graisse n'entraîne pas cette danse des astrocytes. Dans ce cas, la satiété est plus longue à atteindre… Mais les mécanismes en jeu restent encore à découvrir. Nous restons sur notre faim !
1L'estomac est plein, les intestins sont au travail.
2 l'estomac produit de la leptine et d'autres molécules anorexigènes qui signalent à l'hypothalamus que les besoins en nutriments sont remplis.
3 Le système entérique produit de la sérotonine, un neurotransmetteur associé au bien-être.
4 L'hypothalamus et le système de la récompense produisent eux aussi de la sérotonine.
5 En même temps, l'hypothalamus inhibe l'orexine, un neurotransmetteur qui joue un rôle pour maintenir l'état d'éveil ; cette inhibition facilite la somnolence.
6 Les tissus adipeux stockent les acides gras circulants et produisent de la leptine.
7 Le pancréas réagit au taux de sucres circulants élevé en relâchant de l'insuline, une hormone qui va commander le stockage du sucre dans le foie et sa consommation au niveau des muscles. Ces signaux sont aussi repérés par l'hypothalamus pour maintenir l'état de satiété.
1L'estomac est plein, les intestins sont au travail.
2 l'estomac produit de la leptine et d'autres molécules anorexigènes qui signalent à l'hypothalamus que les besoins en nutriments sont remplis.
3 Le système entérique produit de la sérotonine, un neurotransmetteur associé au bien-être.
4 L'hypothalamus et le système de la récompense produisent eux aussi de la sérotonine.
5 En même temps, l'hypothalamus inhibe l'orexine, un neurotransmetteur qui joue un rôle pour maintenir l'état d'éveil ; cette inhibition facilite la somnolence.
6 Les tissus adipeux stockent les acides gras circulants et produisent de la leptine.
7 Le pancréas réagit au taux de sucres circulants élevé en relâchant de l'insuline, une hormone qui va commander le stockage du sucre dans le foie et sa consommation au niveau des muscles.
Ces signaux sont aussi repérés par l'hypothalamus pour maintenir l'état de satiété.
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Les informations publiées par NEUROSCIENCES ne se substituent en aucun cas à une consultation médicale et aux avis scientifiques.
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