NOS YEUX EN DISENT LONG SUR NOTRE SANTE MENTALE :

NOS YEUX EN DISENT LONG SUR NOTRE SANTE MENTALE :

Dans une étude clinique unique en son genre, des chercheurs montrent comment nos yeux pourraient nous aider à mieux comprendre - et traiter - les maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer.

Les yeux sont le miroir de l'âme. Ils reflètent nos émotions et nos sentiments. Et selon des chercheurs de l'université de Belfast (Irlande du Nord), il est même possible d'y lire des informations relatives à la santé de notre cerveau. L'imagerie rétinienne périphérique permettra-t-elle bientôt d'améliorer la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ou d'autres maladies neurodégénératives ?

 

Pour le savoir, les chercheurs ont analysé les rétines de patients atteints de la maladie d'Alzheimer grâce à une technologie d'imagerie à champ ultra-large. Une technologie simple, rapide, bien tolérée et moins coûteuse que les scintigraphies cérébrales. Ils ont ainsi pu noter que l'occurrence de drusen est plus marquée chez ces patients que chez des personnes saines.

 

Des marqueurs sur la rétine :

Rappelons que les drusen sont des petites « taches » jaunes qui correspondent à des dépôts de graisse, de protéines et de minéraux. Les drusen constituent un « symptôme » classique du vieillissement et sont généralement inoffensifs. Sauf lorsque leur nombre devient trop important.

Autre constat, les patients atteints de la maladie d'Alzheimer présentent des vaisseaux plus larges près du nerf optique, mais qui s'affinent plus rapidement que ceux des patients témoins vers la périphérie de la rétine. De quoi rendre plus difficile l'afflux de nutriments et d'oxygène. Des marqueurs que les chercheurs qualifient de faciles à identifier, même dans les tout premiers stades du développement de la maladie. Une découverte qui pourrait permettre d'identifier et d'accompagner judicieusement des groupes à haut risque.

 

Examiner le cerveau... en regardant au fond des yeux :

On dit que les yeux sont le miroir de l'âme. Ils sont aussi celui du cerveau. À en croire les résultats d'une étude, on pourrait par un scanner rétinien connaître l'état de santé du cerveau. Comment ? Des problèmes au niveau des vaisseaux sanguins de l'œil peuvent être le signe de maladies vasculaires, et cet organe y est particulièrement sensible.

 

Le cerveau est un organe central. Sa bonne santé est donc fondamentale. Parfois, des AVC silencieux peuvent être la cause d'une baisse des capacités cognitives. Ces accidents vasculaires privent certains neurones d'un apport sanguin suffisant (à cause d'une artère bouchée ou percée : une ischémie). N'ayant plus accès à l'oxygène et aux nutriments, ces cellules nerveuses meurent et ne sont plus en mesure d'assurer leur fonction.

Problème : le cerveau n'est pas l'organe le plus simple d'accès, enfermé dans une boîte crânienne protectrice, donc difficile à observer. Comment estimer la bonne santé du cerveau ? D'après les travaux de chercheurs de l'université de Californie (San Francisco) et publiés dans Neurology, il existe un lien entre l'état des vaisseaux sanguins de la rétine et ceux du cerveau. Il suffirait donc de regarder les dommages vasculaires dans le fond des yeux pour estimer le risque d'accidents du même ordre dans l'encéphale.

 

Se regarder dans le fond des yeux :

Leurs recherches se basent sur les résultats obtenus à partir de 511 femmes ménopausées, de 65 ans minimum (âge moyen : 69 ans) suivies depuis dix ans. Chaque année, elles ont effectué des tests de mémoire et d'expression verbale, aussi bien orale qu'écrite. Quatre ans après le début du suivi, la santé de la rétine a été évaluée. À la huitième année, un scanner permettait de constater l'état du cerveau.

 

Quels ont été les constats ? Sur le panel de femmes, 39 (soit 7,6 %) présentaient des rétinopathies, dans ce cas une rétine avec des vaisseaux enflés, présentant une fuite ou avec une croissance anormale. En moyenne, leurs scores aux tests de réflexion et de mémorisation étaient inférieurs de 10 à 15 % par rapport aux autres femmes. Le scanner a également révélé que le volume des zones ischémiques était supérieur de 47 % à l'échelle du cerveau chez ces mêmes sujets par rapport au reste de la population étudiée, et qu'il s'élève même à 68 % au niveau du lobe pariétal. En revanche, aucune atrophie cérébrale n'est constatée et lors de tests visuels, rien ne distingue les deux groupes de femmes.

 

Yeux et cerveau : dans quel ordre ?

Ainsi, ce travail vient confirmer de précédents travaux, qui montraient également que les rétinopathies pouvaient servir de marqueurs afin d'estimer les risques de maladies vasculaires cérébrales.

 

Mary Hann, l'une des auteurs de l'étude, s'en réjouit. « Cela peut s'avérer très utile si un simple scanner rétinien nous donne une indication précoce sur les gens potentiellement à risque de présenter des problèmes avec la santé de leur cerveau et son fonctionnement. » Une façon de connaître l'état des vaisseaux sanguins par une méthode non invasive et rapide.

 

Attention cependant à ne pas faire trop de raccourcis : une rétinopathie ne doit pas être systématiquement associée à un déficit cognitif. Cette technique ici décrite permet seulement d'estimer un risque de présenter des troubles dans la circulation sanguine du cerveau, mais aucunement d'affirmer qu'ils se sont produits ou qu'ils se produiront.

 

Justement, la suite du programme consiste à déterminer aussi l'ordre d'apparition de ces troubles. Affectent-ils d'abord le cerveau avant de se manifester au niveau oculaire ? Est-ce l'inverse ? Est-ce aléatoire ? De nouvelles études apporteront un jour probablement la bonne réponse.

 

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