CERVEAU : Un bon microbiote diminue l’anxiété :

On le sait bien maintenant : notre intestin et notre cerveau communiquent en permanence de diverses façons, la santé de l’un influençant celle de l’autre, et vice versa. Et ce grâce notamment au microbiote intestinal, l’ensemble des bactéries inoffensives qui peuplent notre système digestif. Mais on n’avait pas encore la preuve directe – chez l’homme – qu’un bon microbiote améliore la santé mentale, notamment en diminuant l’anxiété. C’est désormais chose faite avec cette étude de Nicola Johnstone, de l’université de Surrey, en Angleterre, et ses collègues.

Pour ce faire, les chercheurs ont recruté 64 femmes âgées de 18 à 25 ans, en excellente santé physique et mentale, et leur ont fait consommer, chaque jour pendant quatre semaines, soit un prébiotique, à savoir 7,5 grammes de galacto-oligosaccharide (GOS), soit un placebo (sans que ni les participantes ni les expérimentateurs ne sachent qui mange quoi). Les prébiotiques, tout comme les probiotiques, sont désormais ce que l’on nomme des « psychobiotiques », des substances qui, une fois ingérées, seraient capables d’améliorer la santé mentale ; les prébiotiques sont en général des sucres qui favorisent la multiplication des « bonnes » bactéries intestinales, alors que les probiotiques sont directement ces microorganismes bénéfiques. Johnstone et ses collègues ont, en parallèle, analysé le comportement émotionnel, l’humeur, le sommeil et le bien-être des participantes (grâce à des échelles de santé mentale), ainsi que l’évolution de leur microbiote, par analyse des selles.

Résultat : comparé au placebo, le prébiotique diminue bien l’anxiété et améliore le sommeil des femmes les plus anxieuses, tout en leur permettant d’être plus attentives aux données positives dans des tâches de résolution de problèmes auxquelles les chercheurs ont aussi soumis les participantes. Tout en améliorant la qualité de leur microbiote intestinal, avec notamment davantage de bifidobactéries.

Pourquoi avoir choisi des sujets si jeunes ? Parce que, chez l’être humain, on avait déjà suggéré qu’un bon microbiote dans l’enfance serait associé à moins de risques ultérieurs de dépression et d’autres maladies mentales, comme l’autisme, suggérant que les effets des bactéries intestinales sur le cerveau sont cruciaux au moment du neurodéveloppement, durant l’enfance et l’adolescence – via, notamment, des mécanismes de plasticité cérébrale, c’est-à-dire en remodelant les connexions neuronales, voire en permettant l’apparition de nouveaux neurones. Mais, pour l’instant, les seules données concernant l’effet direct des bonnes bactéries intestinales sur le cerveau et l’humeur avaient été obtenues sur des animaux de laboratoire.

C’est donc la première fois que l’on démontre qu’une intervention avec un prébiotique durant la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte est possible et encore bénéfique aux réseaux neuronaux, en modulant probablement l’activité des connexions hormonales et neuronales entre intestin et cerveau, et en diminuant ainsi le stress et l’anxiété. Avec certainement des effets bénéfiques à plus long terme pour les jeunes participantes à cette étude qui ont vu leur humeur s’améliorer… Bien qu’il ne soit pas forcément nécessaire de consommer des compléments alimentaires prébiotiques pour avoir un bon microbiote – car une alimentation saine et équilibrée est souvent suffisante –, peut-être serait-il quand même intéressant d’analyser le microbiote des jeunes les plus anxieux afin de le corriger s’il est déséquilibré.


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